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Café littéraire : Le Lac Ukereve de Vladislav Vančura

« La civilisation n'est qu’un outil et les gens sont tout. » *

Le mardi 10 décembre à 18h, l'IFP accueille son prochain Café littéraire, cette fois-ci dédié à l'ouvrage Le Lac Ukereve de Vladislav Vančura, dont la traduction française vient de paraître aux éditions Karolinum sous la plume de Jana Kantoříková et Daniel S. Larangé

Jana Kantoříková, maîtresse de conférences en Études tchèques à la Sorbonne, et Daniel S. Larangé, enseignant-chercheur, nous parleront ainsi de leur traduction du Lac Ukereve, oeuvre antifasciste et anticoloniale, qui suscite les émotions les plus nobles comme les plus basses : amour et jalousie, courage et haine. Cette pièce de théatre invite à réfléchir sur les dangers qui menacent le monde.

La soirée se déroulera en français et sera animée par le traducteur Benoît Meunier.


La maladie du sommeil sévit aux bords du lac Ukereve et s'avère dévastatrice non seulement pour le peuple Ougandais mais aussi pour les intérêts coloniaux allemands. Le médecin français René Forde, assisté du célébre Robert Koch, cherche un remède permettant d’enrayer l’épidémie qui se propage dangereusement.
Dans ces dialogues se jouent le désespoir face au progrès  scientifique, la révolte des Ougandais dont les cultures sont brûlées, et le destin croisé d’hommes aveuglés par la soif de pouvoir, donnant lieu à des solutions complaisantes et hatives. Forde, les mains tachées de sang, parviendra-t-il à découvrir à temps un remède ?


Vladislav Vančura (1891–1942) est l’un des plus grands écrivains tchèques de la première moitié du XXe siècle. Médecin de formation, il s’impose comme une figure éminente de l’Avant-garde. Dramaturge, scénariste et réalisateur, Vančura est l’auteur de nombreux romans et de nouvelles. Engagé dans la Résistance, il est arrêté et exécuté par la Gestapo le 1er juin 1942. Le cinéma tchèque ne s’est pas trompé : quelques adaptations ont vu le jour, notamment celles de František Vláčil, en 1967, avec Marketa Lazarová (1931), et de Jiří Menzel, en 1968, avec Un été capricieux (1926). Plusieurs romans ont déjà été traduits en langues étrangères, dont le français. 


* Vladislav Vančura, Le Lac Ukereve, traduit du tchèque par Jana Kantoříková et Daniel S. Larangé, préfacé par Julia Sutton-Mattocks, Prague, Éditions Karolinum, 2024, 130 p.

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