Dans le cadre des cent ans de l'institut français de Prague, nous vous invitons à découvrir le Choix du livre du centenaire !
Un jury composé d'étudiants issus, sous la conduite de la présidente du jury Lenka Hornakova-Civade, delibèrera mercredi 2 décembre pour désigner le livre qui aura l'honneur de devenir le Livre du centenaire.
Les quatre ouvrages en lice correspondent à la dernière sélection Goncourt 2019 : Extérieur monde d’Olivier Rolin, Soif d’Amélie Nothomb, La part du fils de Jean-Luc Coatalem et Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois, lauréat du Prix Goncourt 2019.
Il s’agit, par le biais de cet évènement, de faire découvrir de nouveaux talents français et francophones non encore traduits, de promouvoir le livre français ainsi que de valoriser la langue et la littérature. Conduit par l’Institut français de Prague, le projet est pensé de manière transversale, associant conjointement des professionnels du livre tchèques.
En partenariat avec l’Université de Bohême du Sud à České Budějovice, l’Université Masaryk à Brno, l’Université d’Ostrava, l’Université de Hradec Králové, l’Université Charles à Prague l’Université Palacký à Olomouc et l’Université de Bohême de l’Ouest à Plzeň.
Nous avons demandé à l'écrivaine Lenka Hornakova-Civade ce que représentait pour elle d'être la présidente du jury Choix du livre du centenaire de l’Institut français de Prague.
« Dans le pays où les prix littéraires ne sont pas très nombreux et leur tradition n’est pas aussi longue et riche qu’en France, nous sommes ici pour attribuer un prix exceptionnel à plus d’un titre. D’abord c’est un prix centenaire, un prix des jeunes étudiants que nous devons féliciter de lire les livres dans une langue qui n’est pas leur langue maternelle.
Comprendre, parler, lire et écrire une autre langue, c’est d’appréhender, regarder et voir le monde autrement. Ceci exige l’humilité, la curiosité et l’ouverture d’esprit, ainsi que l’empathie, cette merveilleuse capacité à se mettre à la place de l’autre, la seule possibilité de l’entendre, de le comprendre. Je crois qu’elle nous est d’autant plus nécessaire, qu’elle nous manque cruellement.
Grâce à elle, nous pouvons déconstruire les clichés, au risque de les rebâtir ensuite de nouveau, mais en les ayant entendu, compris sans les juger. L’apprentissage des langues et le contact avec des autres cultures que la sienne nous enseigne cette qualité.
Si littérature est une manière de reformuler le monde, nous sommes là au cœur de la chose. Elle aide aussi à faire parler les silences.
Honorée d’être présidente de ce prix unique, exceptionnel et jeune. Ceci démontre la vivacité de la littérature, l’intérêt pour la culture, sa nécessité.
Soyons - soyez donc curieux, rêvons, pensons et agissons. »
Un jury composé d'étudiants issus, sous la conduite de la présidente du jury Lenka Hornakova-Civade, delibèrera mercredi 2 décembre pour désigner le livre qui aura l'honneur de devenir le Livre du centenaire.
Les quatre ouvrages en lice correspondent à la dernière sélection Goncourt 2019 : Extérieur monde d’Olivier Rolin, Soif d’Amélie Nothomb, La part du fils de Jean-Luc Coatalem et Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois, lauréat du Prix Goncourt 2019.
Il s’agit, par le biais de cet évènement, de faire découvrir de nouveaux talents français et francophones non encore traduits, de promouvoir le livre français ainsi que de valoriser la langue et la littérature. Conduit par l’Institut français de Prague, le projet est pensé de manière transversale, associant conjointement des professionnels du livre tchèques.
En partenariat avec l’Université de Bohême du Sud à České Budějovice, l’Université Masaryk à Brno, l’Université d’Ostrava, l’Université de Hradec Králové, l’Université Charles à Prague l’Université Palacký à Olomouc et l’Université de Bohême de l’Ouest à Plzeň.
Nous avons demandé à l'écrivaine Lenka Hornakova-Civade ce que représentait pour elle d'être la présidente du jury Choix du livre du centenaire de l’Institut français de Prague.
« Dans le pays où les prix littéraires ne sont pas très nombreux et leur tradition n’est pas aussi longue et riche qu’en France, nous sommes ici pour attribuer un prix exceptionnel à plus d’un titre. D’abord c’est un prix centenaire, un prix des jeunes étudiants que nous devons féliciter de lire les livres dans une langue qui n’est pas leur langue maternelle.
Comprendre, parler, lire et écrire une autre langue, c’est d’appréhender, regarder et voir le monde autrement. Ceci exige l’humilité, la curiosité et l’ouverture d’esprit, ainsi que l’empathie, cette merveilleuse capacité à se mettre à la place de l’autre, la seule possibilité de l’entendre, de le comprendre. Je crois qu’elle nous est d’autant plus nécessaire, qu’elle nous manque cruellement.
Grâce à elle, nous pouvons déconstruire les clichés, au risque de les rebâtir ensuite de nouveau, mais en les ayant entendu, compris sans les juger. L’apprentissage des langues et le contact avec des autres cultures que la sienne nous enseigne cette qualité.
Si littérature est une manière de reformuler le monde, nous sommes là au cœur de la chose. Elle aide aussi à faire parler les silences.
Honorée d’être présidente de ce prix unique, exceptionnel et jeune. Ceci démontre la vivacité de la littérature, l’intérêt pour la culture, sa nécessité.
Soyons - soyez donc curieux, rêvons, pensons et agissons. »
Lenka Horňáková Civade (née en 1971) est une écrivaine et peintre franco-tchèque. Elle a publié plusieurs livres en français, dont Entre Seine et Vltava (avec Anne Delaflotte Mehdevi, éditions Non Lieu, 2014), Giboulées de soleil (Prix Renaudot des lycéens, éditions Alma, 2016) et Verrière sous le ciel (éditions Alma, 2018). Son dernier roman La symphonie du nouveau monde est récemment paru en Tchéquie aux éditions Argo. Elle vit en France.
https://youtu.be/9KRPQ1ITS64.