Le festival international d'art contemporain 4+4 Days in Motion revient à la Strašnice, cette année du 9 au 26 septembre.
Le festival présente la traditionnelle exposition d'art contemporain Reality do you need me ?, des pièces du théâtre, des ateliers, un atelier d’art management, des discussions, des spectacles pour enfants, par des ensembles de la République tchèque et de l'étranger.
4+4 Days in Motion s'ouvriront avec la production du collectif français Superamas L’Homme qui tua Mouammar Kadhafi, donné au programme principal du prestigieux Festival de théâtre d'Avignon de cette année.
Le programme musical présentera des concerts de Zatrestband, František Skála & Třaskavá směs, Alinde Quintet, Petra Ernyei et un festival de jeunes talents 4+4+1 Music Night.
Le festival 4+4 Days in Motion s'intéressera également à l'art contemporain sur un plan théorique, avec, entre autre, la conférence Le rôle de l'artiste, le Prix Věra Jirousová pour les critiques d'art visuel émergents et établis ou un atelier d’art management. Ce dernier est destiné aux étudiants, aux artistes et aux représentants d'organisations travaillant dans le domaine de la culture. L'objectif est de proposer aux participants des rencontres avec des experts renommés dans différents domaines de la production artistique (recherche de fonds, droit, présentation de soi, marketing, développement personnel, coaching).
Dimanche 12. 9. à 19h30
Vzlet, Holandská 669/1, 101 00 Praha 10-Vršovice
Un spectacle documentaire de Superamas: L’homme qui tua Mouammar Kadhafi
Dans L’Homme qui tua Mouammar Kadhafi, le collectif Superamas et le journaliste politique Alexis Poulain questionnent la célèbre affaire franco-libyenne. Invité spécial : un espion de la DGSE.
Sur une scène aménagée en plateau télé des plus réalistes, le journaliste Alexis Poulain est dans son élément. L’Homme qui tua Mouammar Kadhafi du collectif Superamas est toutefois pour lui une expérience singulière, unique. Co-fondateur du média en ligne Le Monde Moderne, éditorialiste pour l’émission 28 Minutes d’Arte et régulièrement invité par d’autres chaînes de télévision, il s’y livre pour la première fois à une forme de « journalisme live ». Du moins est-ce ainsi qu’il qualifie sa pratique dans le cadre du spectacle, avant de recevoir son invité spécial : un espion de la DGSE – le service de renseignement extérieur français –, qui fut en poste à Tripoli de 2007 à 2011. L’entretien entre les deux hommes est l’unique matière du spectacle de Superamas. Une apparente simplicité qui permet au collectif d’aborder l’un des secrets les mieux gardés de la cinquième République tout en questionnant le rapport du théâtre au réel. Fidélité ou manipulation ?
Secrets d’une fin de partie
Depuis son entrée en espionnage jusqu’à son départ de Libye en 2011, l’invité du collectif Superamas et d’Alexis Poulain raconte à celui-ci tout ce qu’il veut savoir. S’il ne répond pas à la question posée par le titre, il évoque et examine toutes les hypothèses formulées à l’époque des faits et par la suite. Parmi lesquelles la responsabilité de la France, en particulier de ses services secrets, dont il dévoile certains mécanismes. « Pour qu’un mensonge prenne, il faut qu’il soit à 95 % vrai », dit-il par exemple. En cela, théâtre et espionnage se rejoignent. Et, autant que les doutes qui entourent la mort de Mouammar Kadhafi, c’est ce point commun qu’interroge le collectif Superamas. Si la politique est tissée de mensonges, ne peut-on suspecter qu’il en soit de même sur scène, aussi réaliste ce qui s’y trame soit-il ? Une fois la question posée, nous voilà espions de l’agent secret.
Anaïs Heluin
Scénario et mise en scène : Superamas a Alexis Poulin
Supervision : Diederik Peeters
Décors et son : Superamas
Light design : Henri-Emmanuel Doublier
Costumes : Sofie Durnez and Superamas
Production : Superamas
Producteur : Le Manège Scène nationale – Maubeuge
Coproducteur : Théâtre Jacques Tati Amiens
Avec le soutien de : Montévidéo Marseille, La Chartreuse de Villeneuve lez Avignon – centre national des écritures du spectacle [National Centre for Writing for the Stage], Szene Salzburg, Tanzfabrik Berlin, L’Institut Français, the APAP network – co-funded by the Creative Europe programme of the European Union.
Superamas est soutenu par : DRAC Hauts-de-France, the Hauts-de-France Régions et Département de la Somme et d’Amiens-Métropole